Art naïf
Supraland
Supraland
Fiche d'identité
Date de parution : 5 avril 2019
Développeur : Supra Games (David Münnich)
Producteur : Supra Games
Franchise : Supraverse
Nationalité : Allemagne 🇩🇪
Langue : Une quinzaine de langues (dont le Français) pour les sous-titres et l'interface, pas d'audio
Prix : 19,99 €
Taille : 2 490 Mo
Durée de vie : 20h pour finir le jeu, 30h pour le 100%
Synopsis
Dans un bac à sable de 9m², vous êtes le prince de la tribu des Rouges et vous devez enquêter sur les exactions de la tribu des Bleus. Pour cela, il vous faudra traverser le bac à sable à l'aide des MacGuffins, des gadgets très utiles que vous trouverez lors de votre aventure.
Analyse
Ludicité
ENFIN un jeu d'Outre-Rhin qui n'est pas un simulateur de conduite de chariot élévateur ! Et c'est l'œuvre d'un seul homme ou presque : David Münnich a commencé seul puis a pu recruter ensuite d'autres personnes grâce au financement participatif ; son équipe travaille principalement sur les contenus additionnels à venir.
Influences et références
Supraland est un jeu de plateforme 3D en vue subjective. Le développeur dit s'être inspiré de Zelda, Metroid et Portal mais les influences et les références à la culture vidéoludique et populaire sont bien plus nombreuses.
MacGuffins
Les MacGuffins sont des gadgets achetés ou trouvés. Ils peuvent être améliorés de multiples façons, ce qui renouvelle régulièrement et profondément leur jouabilité malgré leur nombre très limité. Cette plasticité des MacGuffins fait la force et l'originalité de Supraland.
Par exemple, le MacGuffin rouge (une sorte de fusil plasma) a deux modes de tir et permet une combinaison des deux. Ces tirs permettent à la fois d'éliminer des ennemis mais également d'activer certains interrupteurs. Certaines énigmes complexes exigent de combiner ces capacités avec d'autres MacGuffins (violet, bleu, vert) ou d'exploiter intelligemment les possibilités offertes par l'environnement. Il est également possible de surcharger le MacGuffin rouge, de s'en servir pour se projeter au loin ou pour ouvrir certains passages ...
Le jeu se finit sur un combat épique qui nécessite d'utiliser tous les MacGuffins et exige une bonne lecture des possibilités qu'offre l'environnement. Ce combat final ressemble plus à une énigme qui essaye de vous tuer qu'à un véritable combat puisqu'il n'est pas possible de causer des dommages directs à notre ennemi.
Post-jeu
Dans la plupart des jeux, le 100% demande de recommencer une partie ou de reprendre une sauvegarde avant le combat final afin de compléter les quelques objectifs manquants. Dans Supraland, le 100% est un objectif de jeu à part entière et a une jouabilité différente. Il est en effet possible d'acheter de nouvelles améliorations à la boutique de Redtown une fois le jeu fini qui vous permettront de parcourir à nouveau le bac à sable de manière beaucoup plus libre (super saut, super vitesse, détecteurs de coffres et de points d'apparition des monstres). Malgré la difficulté, presque 10% des joueurs ont débloqué le trophée le plus rare : c'est la conséquence directe d'un post-jeu très amusant, qui ne donne pas envie de passer à autre chose.
Le développeur a annoncé deux contenus additionnels payants pour Supraland ; il s'agit en réalité de scénarios additionnels qui auraient pu, à eux seuls, justifier une suite indépendante mais le développeur estimait que la jouabilité et l'environnement de jeu étaient trop similaires au jeu de base. Cela n'augure que du bon pour Supraland 2 qui est également déjà prévu et se déroulera quand à lui dans la maison des humains, avec des mécaniques nouvelles et un univers plus fouillé. Je les attends avec impatience.
Direction artistique
Les graphismes et la musiques sont volontairement enfantins, tout est fait pour nous plonger dans un univers né de l'imagination d'un enfant.
Les différents lieux sont souvent bucoliques et colorés mais quelques éléments impromptus viennent parfois gâcher l'innocence générale du bac à sable.
Public
Certains monstres et situations pourront faire peur aux plus jeunes mais le jeu reste très accessible. Bien que les Bleus soient présentés comme les ennemis des Rouges, il n'est pas possible de les tuer. Il n'y a donc pas de violence envers nos semblables, les ennemis sont des monstres (squelettes ou démons). Le jeu n'est pas officiellement classé PEGI mais je pense qu'il est accessible dès l'âge de sept ans.
Attention cependant à certains combats et à certaines énigmes qui demanderont une bonne dextérité à la manette et qui m'ont parfois donné du fil à retordre (ou alors c'est moi qui vieillit).
Si vous avez un doute, la première partie du jeu est gratuitement accessible dans la démo (et la sauvegarde est récupérée si vous achetez le jeu). N'hésitez plus : essayez !