Ochlologie
Mini Metro
Mini Metro
Fiche d'identité
Date de parution : 6 novembre 2015
Développeur : Dinosaur Polo Club
Éditeur : Dinosaur Polo Club
Nationalité : Nouvelle-Zélande 🇳🇿
Langue : Interface en 25 langues, dont le français
Prix : 8,19 €
Taille : 350Mo
Durée de vie : plusieurs dizaines d'heures
Synopsis
Vous êtes la personne en charge de l'organisation du réseau de métro dans plusieurs métropoles.
Analyse
Ludicité
Le but du jeu est simple : transporter les passagers vers une gare de même forme géométrique : les carrés veulent aller à une gare carrée, les triangles à une gare triangulaire, les ronds à une gare ronde.
Première mécanique de jeu importante : il faut donc que les lignes alternent entre différents types de gares afin de limiter les temps de trajets, les correspondances et l'encombrement des lignes par des passagers identiques.
On commence le jeu avec trois gares : Carré, Triangle, Rond. Simple.
De nouvelles gares apparaissent régulièrement, il faut les intégrer au réseau.
Une partie un peu plus avancée à New York. Il y a trop de gares rondes à l'ouest.
Au départ, nous n'avons à notre disposition que trois lignes de métro et trois locomotives. Chaque semaine de jeu nous offre une locomotive supplementaire et une option entre plusieurs autres améliorations (ligne de métro, wagon, gare d'échange, pont/tunnel). Selon les cartes, il y aura de subtils changements. Ainsi, certaines locomotives des cartes japonaise sont beaucoup plus rapides (Shinkansen), les locomotives et wagons du Caire ne peuvent transporter que quatre personnes au lieu de six, certaines cartes offrent deux locomotives au lieu d'une, etc.
Toutes les semaines, le jeu nous offre une nouvelle locomotive. Ici nous sommes à Budapest, j'adore cette ville ❤️
Ici nous avons l'option entre un nouveau wagon ou un nouveau pont. Le choix est crucial pour la suite de la partie.
Le jeu va vite se complexifier en faisant apparaitre des gares avec une forme unique (croix, losange, étoile, pentagone, diamant, etc.), ce qui nous oblige à réfléchir aux gares de correspondance de manière à limiter l'encombrement.
Une gare peut accueillir six personnes sans problème. Au delà, la gare commence à être saturée. Laisser une gare saturée trop longtemps mets fin à la partie. Ici, plusieurs gares commencent à être saturées, ce qui n'est jamais de bon augure pour la suite de la partie.
Petit bémol : une fois que l'on a compris les mécaniques de jeu qui permettent d'optimiser un réseau, le jeu devient très répétitif. Même en essayant de réaliser les défis les plus difficiles, 90% d'une partie sera toujours identique. Les 10% restant dépendant en grande partie du placement aléatoires des différentes gares, par conséquent, le risque de frustration injustifiée est grand.
Le défi de Washington est purement numérique : il faut transporter un maximum de gens jusqu'à la gare souhaitée (au moins 2100).
Le défi d'Istanbul est celui qui m'a donné le plus de fil à retordre : il ne faut transporter "que" 1500 personnes mais en n'utilisant qu'un seul pont.
En fin de jeu, il faut recourir à des artifices pour prolonger un peu la partie avant saturation totale. Ainsi, il est possible de déplacer les locomotives et/ou wagons afin de soulager une ligne un peu trop encombrée. Il est également possible d'utiliser une ligne fantôme : une ligne qu'on construira et détruira presque aussitôt afin de résorber un engorgement local et ponctuel.
Direction artistique
Un seul mot : le minimaliste. Tout est fait pour simplifier au maximum la lecture. Les gares et les passagers sont des formes géométriques. De subtiles altérations de la ligne de métro font comprendre qu'on passe un cours d'eau (en consommant au passage un pont/tunnel) ou que la ligne passe à côté d'une gare sans y être reliée.
Une autre mécanique de jeu joue sur les angles. si une ligne forme un angle inférieur à 90° sur une gare, le train marquera l'arrêt même si ce n'est pas nécessaire, faisant perdre un peu de temps à chaque passage. Ainsi, l'élégance des lignes participe de la mécanique de jeu.
Point de détail intéressant : les couleurs des lignes correspondent aux vraies couleurs des lignes sur les plans des métros des vraies villes. Quand on joue sur la carte d'une ville qu'on connait, c'est un détail qui rappellent de bons souvenirs. Budapest ❤️
A noter que certaines cartes offrent un peu de variété graphique bienvenue.
Le Caire se distingue des autres cartes avec son sable blond et le Nil qui coupe la ville en deux.
Les cartes anciennes donnent un effet rétro. Ici, New York en 1972.
Public
Le jeu est tout public. Le côté minimaliste peut paraître un peu austère mais c'est un excellent jeu que je conseille vivement.
Mises à jour
Le jeu est régulièrement mis à jour. Aux cartes déjà présentes pendant l'accès anticipé, est venu s'ajouter Melbourne (Australie) le jour de la sortie officielle.
Puis de nombreuses cartes, chacune apportant son lot de défis, sont venues étoffer la liste des réseaux.
- 2016 : San Francisco (États-Unis), Séoul (Corée du Sud) et Shanghai (Chine)
- 2017 : Bombay (Inde), Istanbul (Turquie), Washington (États-Unis), Stockholm (Suède) et Singapour (Singapour)
- 2018 : Cartes anciennes (Londres 1960, New York 1972 et Paris 1937)
- 2019 : Guangzhou (Chine)
- 2020 : Lagos (Nigéria), Santiago (Chili) et Chicago (États-Unis)
- 2021 : Chongqing (Chine), Budapest (Hongrie) et Addis-Abeba (Éthiopie)
- 2022 : Nankin (Chine), Tachkent (Ouzbékistan) et Boston (États-Unis)
- 2023 : Tokyo (Japon), Lisbonne (Portugal) et Varsovie (Pologne)
En 2018, le studio ajouta également un mode créatif (pas de limite) et un mode challenge (défis supplémentaires).