Physique
Underland: The Climb
Underland: The Climb
Fiche d'identité
Date de parution : 23 avril 2021
Développeur : Minicactus Games (Cleiton Machado)
Éditeur : Minicactus Games
Nationalité : Brésil 🇧🇷
Langue : Anglais uniquement
Prix : 1,59 €
Taille : 98,77 Mo
Durée de vie : environ deux heures
Synopsis
Vous êtes Ivy, seule survivante humaine de l'invasion d'Underland par des forces extra-terrestres possédant moult tentacules. Vous devez vous échapper vers la surface et détruire ce qui reste de la cité enterrée.
Le premier opus de la série était si douloureux à terminer que je ne résiste pas au plaisir sadique de ne pas vous en divulgâcher la conclusion : les plus curieux n'auront qu'à souffrir pour assouvir ce vilain défaut qui est le leur. Je n'en dirais pas plus sinon que le scénario n'est pas non plus le point fort du second opus.
Analyse
Ludicité
Lorsque j'ai fini Underland, je me suis promis de ne plus jamais y toucher. Alors, quand la suite est sortie, vous vous doutez bien que votre serviteur a longuement hésité.
Je l'ai finalement acheté, en soldes, plusieurs mois après sa sortie. Après tout, ne devrions-nous pas tous avoir le droit à une seconde chance ?
Grand bien m'en a pris car presque tous les défauts du premier opus ont été corrigés. Si Underland: The Climb ne révolutionne pas le genre, il est agréable à jouer et offre un défi qu'il est gratifiant de relever. On se prend à regretter que son grand frère n'ait pas bénéficié de quelques mois de développement en plus.
Liste des défauts corrigés :
- Difficulté : à part les deux premiers niveaux tutoriels, les énigmes sont d'un niveau correct.
Niveau 1 : ça casse pas trois pattes à un canard mais c'est déjà mieux que la plupart des énigmes du précédent opus.
- Plates-formes mobiles : les soucis de collision ont été réglés.
Notons l'apparition d'une nouvelle mécanique de jeu : certaines plate-formes ne peuvent se déplacer qu'une seule fois. Il faut donc bien réfléchir à l'ordre et au point d'arrêt des différents mouvements.
- Pixels mortels invisibles : l'acide ne vous tue plus s'il est présent en très faible quantité.
- Les deux ravis de la crèche : ils ont été remplacés par Ivy, bon débarras !
La présence d'ennemis dans certains niveaux permet toutefois de proposer des énigmes où Ivy n'est pas la seule à activer des interrupteurs. Ici, l'énigme que j'ai le plus appréciée, pour son élégance.
Parmi les défauts restants, on peut lister une physique des fluides parfois déconcertante et une évolution en dents de scie de la difficulté des niveaux mais globalement cela ne gâche pas l'expérience de jeu.
Direction artistique
Là où le premier opus avait fait le choix d'un monochrome vert, le second est dominé par le violet. Peut-être une conséquence du changement de protagoniste (les masochistes qui ont fini le premier comprendront) ou alors simplement afin d'asseoir une identité graphique distincte entre les deux jeux.
La bande-son est signée John Leonard French, un jeune compositeur britannique. La musique est minimaliste et menaçante, dans la veine de celle du premier opus.
Public
Le jeu aborde de manière très superficielle et hypothétique la question de la fin de l'Humanité. Il ne nécessite pas de caveats particuliers mais les plus jeunes pourraient être rebutés par la prise en main.
Les énigmes sont abordables pour tout public et pourraient donc laisser les habitués du genre sur leur faim.
Underland
Underland
Fiche d'identité
Date de parution : 5 février 2021
Développeur : Bursted Games (Cleiton Machado)
Éditeur : Bursted Games
Nationalité : Brésil 🇧🇷
Langue : Anglais uniquement (audio et textes)
Prix : 1,59 €
Taille : 97,81 Mo
Durée de vie : environ deux heures
Synopsis
Vous êtes deux astronautes de retour d'exploration, vous arrivez sur une terre dévastée où les rares survivants vivent en troglodites à plusieurs centaines de mètres sous la surface, dans la cité d'Underland (Le Pays du Dessous).
Le scénario est anecdotique, tient sur deux pages et parvient pourtant à être totalement à côté de la plaque quasiment à chaque fois. Je ne demande pas un roman non plus mais il ne me semble pas outrancier d'espérer un minimum de cohérence. Pourquoi même s'embarasser d'un scénario sinon ? On commence à toucher du doigt le problème de ce jeu : chaque détail est au mieux agaçant au pire redhibitoire.
Analyse
Ludicité
Je n'arrive pas à déterminer si les mécaniques de jeu sont volontairement frustrantes ou non. Underland est donc soit un formidable nanar, soit un troll horripilant. Petit florilège de ce qui ne va pas :
- On nous prend pour des débiles.
Vous allez dire que je chipote et que c'est normal, c'est encore le tuto, il faut prendre le joueur par la main pour lui apprendre les nouvelles mécaniques de jeu, bla-bla-bla ... Sauf que la capture d'écran ci-dessus, c'est l'antépénultième niveau du jeu : il faut simplement passer les flammes au bon moment ...
EST-CE QUE VOUS ALLEZ ME CROIRE QUAND JE DIS QU'ON SE MOQUE DE NOUS DANS CE JEU ?
- Les plates-formes mobiles. Les extrémités sont glissantes, l'inertie est aléatoire (ce qui fait que parfois la plate-forme s'arrête dès qu'on ne touche plus à la commande de direction, parfois elle continue sur sa lancée), il est possible de déplacer des objets avec ... mais pas tous ... et évidemment pas Tic et Tac parce que sinon ça serait trop facile.
- Les pixels mortels invisibles.
Entrer en contact avec le liquide vert et c'est la mort instantanée. Sauf qu'en très petite quantité (lorsqu'on a mal passé l'aspirateur ou mal vidé une piscine d'acide par exemple), le liquide n'est pas affiché à l'écran. Il n'en est pas moins mortel. C'est particulièrement frustrant.
- Les deux ravis de la crèche. Comme ça ne suffisait pas d'avoir une chips qui meurt au contact de tout et n'importe quoi et que le développeur trouvait que son jeu se finissait trop vite, il a ajouté une seconde chips à qui il faut aussi faire traverser le niveau. Ceci afin d'augmenter artificiellement la durée de vie sans trop se prendre la tête.
Voici la SEULE énigme pensée pour être résolue à l'aide des deux astronautes. Frustré après une tentative ratée à cause de la physique pourrie des chariots de TNT, j'ai utilisé la physique pourrie des caisses vertes pour glitcher le niveau, rendant la présence d'un second astronaute là aussi superflue.
D'une manière générale, l'aspect le plus frustrant du jeu, c'est le temps mort entre la compréhension de l'énigme et sa réalisation. Les énigmes sont simples voire simplistes : on trouve donc rapidement la solution. Mais la physique est tellement aux fraises qu'on passe 95% du temps à essayer de mettre en pratique notre solution. Finir un niveau d'Underland, ce n'est pas gratifiant, c'est tout juste soulageant.
Direction artistique
De ce côté là rien à dire : le jeu a sa propre personnalité avec le choix d'un monochrome vert, une musique minimaliste (Kjartan Abel) mais un environnement sonore avec juste la bonne dose de sinistre qui sied à une exploration souterraine (Julius Galla).
Public
Je vous conseille de l'acheter à quelqu'un à qui vous vous sentez obligés de faire un cadeau mais à qui vous ne souhaitez pas faire plaisir.
Si ce jeu était sorti en 1997, il serait dans une vidéo du Joueur du Grenier donc peut-être que ça vaut le coup d'investir 1,59 € aujourd'hui pour que vos enfants deviennent des vidéastes névrosés dans 20 ans ?
Underland: The Climb
Puisque Underland est si mauvais, est-il utile de s'intéresser à sa suite ? Dans l'article qui y est consacré, vous verrez que oui.