The Procession to Calvary
Fiche d'identité
Date de parution : 9 avril 2020
Développeur : Joe Richardson
Éditeur : SUPERHOT PRESENTS
Franchise : The Immortal John Triptych
Nationalité : 🏴
Langue : Français et 4 autres langues
Prix : 4,04 €
Taille : 1,34 Go
Durée de vie : Quelques heures
Synopsis
Vous êtes la réincarnation de Bellona, la déesse de la guerre. À la fin de la guerre civile qui a permis de chasser le tyran local, le nouveau roi interdit le meurtre. Ce monde en paix contrarie beaucoup notre guerrière qui décide de trouver une alternative lui permettant d'assouvir sa soif de meurtre.
Analyse
Ludicité
Le jeu vidéo en tant qu'Art emprunte souvent à des Muses plus anciennes. Ici l'emprunt est tout sauf discret puisque Joe Richardson prend directement des extraits de toiles de maitres et les réorganise dans des patchworks à l'humour corrosif et absurde que d'aucuns n'hésitent pas à comparer aux Monty Python. Et c'est pour ça que cela marche : l'enchainement de scènes et de personnages de la culture picturale populaire donne lieu à des situations toujours plus cocasses et déjantées.
En dehors de ce décalage entre un aspect graphique ultra-classique et un humour iconoclaste, il s'agit d'un jeu de pointer et cliquer, banal mais agréable, qui devrait vous occuper le temps d'une soirée.
Chaque personnage est issu d'une peinture classique, ici le bibliothécaire de Giuseppe Arcimboldo joue le rôle de ... bibliothécaire ! Pas vraiment un rôle de composition.
Même les moins cultivés d'entre vous auront reconnu la "Jeune Fille à la perle" de Johannes Vermeer.
Direction artistique
Le musée nous permet d'admirer une partie des œuvres qui ont servi de base au jeu. Double mise en abîme : le tableau "Apelle peignant Campaspe", au 1er plan, est lui même la peinture d'une galerie d'art.
Public
Le jeu est très violent (exécutions brutales, effusions de sang, suicides, tortures). Il est donc à réserver à un public averti. L'humour noir et les références culturelles parfois obscures enferment de toutes façons le jeu dans une niche très spécifique.
Par ailleurs, le détournement blasphématoire d'œuvres religieuses, parfois de manière scabreuse ou violente, est de nature à choquer les croyants chrétiens, en particulier les catholiques romains et les réformés luthériens. On ne peut que déplorer cette volonté d'exutoire anticlérical.